LE RÔLE DU FINANCEMENT CLIMATIQUE ET DU FINANCEMENT MIXTE

Publié le: 07/02/24

Par: Nesrine Hadj Arab, 

Ce blog a été rédigé en collaboration avec les groupes de réflexion participant à l'initiative "Amplifier les voix africaines" et publié conjointement.

Introduction

La 9e édition de l'initiative "Amplifier les voix de l'Afrique" s'est concentrée sur le rôle du financement climatique en Afrique et sur le soutien que les groupes de réflexion pourraient apporter à ce programme. Quelle devrait être l'allocation stratégique des ressources financières aux régions confrontées à des défis climatiques aigus ? Quel est le rôle des banques centrales dans la transition climatique ? Comment les pays peuvent-ils gérer les conséquences de leur dette ? Il est également important de réfléchir au rôle des groupes de réflexion pour combler le fossé entre les experts et les décideurs politiques.

th

Débloquer des solutions de financement climatique pour l'Afrique  Une vue d'ensemble

Le besoin de financement de la lutte contre le changement climatique en Afrique est considérable, comme en témoignent les 26 milliards de dollars d'engagements pris par le continent lors du sommet sur le climat de Nairobi.

Reuben Wambui, Fondateur de l'initiative Net Zero et de l'annuaire Kenya Climate Finance, a donné le coup d'envoi de la discussion en s'appuyant sur un document récent publié par l'ACET Breaking Financing Barriers for a Just Climate Transition in Africa” avec Dr. Mahmoud Mohieldin - Champion de haut niveau des Nations unies sur le changement climatique, COP27, Égypte - et Bogolo Kenewendo - Conseiller spécial et directeur pour l'Afrique des champions de haut niveau des Nations unies pour le changement climatique.

th

Pour attirer davantage de financements privés; Il est essentiel de remédier aux inefficacités, d'offrir un allègement et une suspension de la dette en cas de contraintes liées à la dette publique et d'améliorer les mécanismes de crédit, de garantie et de change. Il a également souligné l'urgence d'orienter les ressources financières vers les régions ayant des besoins urgents, en particulier dans les domaines de l'infrastructure, de l'agriculture et des solutions basées sur la nature, où le financement mixte s'avère être un outil prometteur.

Comment pouvons-nous y parvenir ? Les groupes de réflexion ont un rôle à jouer en reliant les idées politiques aux processus en cours. Il s'agit d'une priorité du G20, mais elle peut être façonnée par les priorités africaines si les parties prenantes sont mieux connectées. Les banques centrales sont un autre bon exemple d'acteurs pour lesquels de nouvelles idées et un nouvel engagement peuvent contribuer à mobiliser l'action climatique.

Discussion: Strategies pour la finance climatique

Au cours de la discussion, les points d'entrée pour améliorer le financement de la lutte contre le changement climatique ont été examinés :

  • Il reste à évaluer s'il est possible de relever le défi d'attirer le financement du secteur privé pour l'adaptation au climat. Le financement du climat, souvent axé sur l'offre, nécessite une meilleure adaptation pour répondre aux besoins spécifiques des pays ou des régions, en particulier dans les régions en développement comme l'Afrique.
  • L'augmentation potentielle de la dette pour les pays qui entreprennent des initiatives climatiques souligne l'importance d'une gestion prudente de la charge financière. En outre, la prise en compte des risques tels que les actifs échoués et les défis liés aux progrès inégaux et aux capacités variables des pays, connus sous le nom de "transition asymétrique", nécessite des évaluations et une planification au niveau régional afin de garantir un processus de transition juste et équilibré.
  • Les partenariats public-privé fournissent des indications précieuses pour le financement mixte, en combinant les financements publics et privés pour obtenir des résultats plus rentables malgré les difficultés. Compte tenu des risques d'endettement élevés associés aux projets liés au climat, davantage d'investissements en fonds propres seraient nécessaires, mais les instruments actuels déployés par les BMD sont encore trop fragmentés.
  •  Les investissements dans l'adaptation, en particulier dans l'agriculture, jouent un rôle crucial pour assurer la sécurité alimentaire de l'Afrique. Le changement climatique présente non seulement des coûts mais aussi des opportunités, qui se manifestent dans les industries des technologies vertes et de l'énergie solaire. Cependant, le lourd engagement financier initial pour ces investissements incite à explorer les options politiques, telles que les subventions, les garanties et un taux d'intérêt vert. Chaque option s'accompagne de compromis, ce qui souligne la nécessité d'une évaluation et d'un examen plus approfondis.

Conclusion:

Dans un contexte de diminution de l'aide et d'augmentation de la dette, il est difficile d'assurer le financement de la transition de l'Afrique. Si certains secteurs attirent les financements climatiques, d'autres manquent de fonds. Pour l'avenir, il est essentiel de documenter les approches réussies en matière de capital privé et d'explorer les compromis financiers. Quelles sont les études qui détaillent les réussites, et devrait-il y avoir une plateforme pour un accès plus large ?