Webinaire | La facilité de résilience et de durabilité du FMI : premiers retours d’expérience africains

Le FMI a mis en place à destination des pays éligibles, pour l’essentiel des pays à faible revenu, depuis octobre 2022, une facilité de Résilience et de durabilité (Resilience and Sustainability Facility, RSF) visant à financer la lutte contre le changement climatique et les pandémies. Cette facilité marque un changement significatif dans les modalités d’action du FMI dans ces pays en couvrant des besoins de balance de paiements "prospectifs" plutôt que la correction de déséquilibres graves et immédiats de la balance des paiements. La demande africaine pour la RSF apparaît très forte à tous les niveaux de concessionnalité.

La mise en œuvre du RSF est associée, notamment pour les pays africains, à d’importants défis d’efficacité:

• La capacité à entraîner ("catalyser") les financements des autres bailleurs internationaux (banques multilatérales, fonds climatiques, bilatéraux et privés) afin de relayer une capacité de financements en propre limités. L’Afrique est le continent le plus vulnérable au changement climatique, tout en étant celui qui participe le moins à cette dynamique. Selon une étude du FMI, les besoins d'adaptation pour l'Afrique subsaharienne sont estimés entre 30 et 50 Mds $ par an de 2021 à 2030 et de 190 Mds $ par an pour l’atténuation. En 2020, l’Afrique a reçu 15,7 Mds $ de financement climatique concessionnel, représentant jusqu'à 70% des flux climatiques totaux.
•  Les questions de coordination apparaissent essentielles, avec : (1) les autres financements disponibles du moins pour les pays éligibles au PRGT, les premières RSF mises en place étant souvent associés à des facilités élargies de crédit du FMI ; (2) les objectifs des stratégies nationales de lutte contre le changement climatique ; (3) les autres objectifs de développement durable.

OBJECTIFS

Ce webinaire a pour objectif d’amorcer un dialogue permettant de mieux comprendre les attentes des pays bénéficiaires vis-à-vis de la RSF. Dans cette optique, les échanges s’articuleront autour des questions suivantes:

• À quelles attentes des pays africains la facilité de résilience et de durabilité du FMI répond-elle, notamment au regard des défis d’adaptation et d’atténuation au changement climatique ? Comment les fonds et la surveillance du FMI s’articulent-ils avec les plans nationaux de transition climatique ?
• À la lumière des premiers financements mis en place en faveur des pays africains, comment cette facilité s’intègre-t-elle dans la boîte à outils du FMI à destination des pays éligibles au PRGT et dans la gamme des financements à mobiliser pour le développement durable ? Constate-t-on des effets d’entraînement ou d’éviction ?
• Comment mieux intégrer les attentes des pays africains dans le fonctionnement de la facilité de résilience et de durabilité et la bonne coordination avec les autres financements internationaux disponibles ?