L’IDA et la crise de la dette des pays pauvres

Publié le: 18/05/23

Par: Martin Kessler,  Ishac Diwan, Emanuele Properzi,

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LA CRISE DE LA DETTE SOUVERAINE ÉTAIT L'UNE DES PRIORITÉS DE  L'ORDRE DU JOUR DES DERNIÈRES RÉUNIONS DE PRINTEMPS DE LA BANQUE MONDIALE ET DU FMI, ET NOTAMMENT L'AVENIR DE L'ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DÉVELOPPEMENT (IDA), LE BRAS PRÊTEUR DE LA BANQUE POUR LES PAYS AUX REVENUS LES PLUS FAIBLES.

L'IDA, un bailleur de fonds de plus en plus important pour le développement

Face aux demandes croissantes de ses clients, ses engagements ont presque doublé depuis 2012 et vont continuer de croître à l'avenir pour répondre aux besoins de financement de l'adaptation au changement climatique dans les pays en développement. Ces derniers nécessitent en effet une augmentation significative des flux concessionnels, dont l'IDA est le principal fournisseur. Pour remplir ce rôle, l'IDA devra relever un certain nombre de défis de taille, principalement liés aux effets combinés d'une croissance de la dette de ses pays clients et d'un modèle financier obsolète. La présente note du Finance for Development Lab examine les conséquences de  cet endettement croissant sur l'IDA : ce dernier met non seulement en péril la viabilité à long terme de l'Association tout en fournissant un « renflouement en douceur » aux autres prêteurs, mais son soutien aux pays très endettés fuite également sous forme de service de la dette vers d'autres créanciers, les subventionnant ainsi au fil du temps et menaçant l'efficacité du rôle anticyclique de l'IDA sur le long terme.

Transferts nets de toutes sources vers les pays IDA

L'IDA est le plus grand fournisseur de financement aux pays les plus pauvres, représentant un tiers de l'aide au développement totale au secteur public. Pour les pays éligibles à ses prêts, l'IDA représente au total la moitié de tous les transferts nets au titre de la dette. Outre leur ampleur, ces flux sont contracycliques : ils augmentent lorsque les autres arrêtent de prêter, comme ce fut le cas en 2020.

Les risques des clients d'IDA augmentent

Plus de la moitié des 69 pays clients sont évalués à « haut risque » de surendettement, ou en surendettement. Pour les pays en dessous du seuil de revenu fixé par l'IDA (1255 $ de RNB par habitant), les allocations nationales passent des prêts aux dons. Cela signifie que les revenus futurs de l'IDA diminuent et que les actifs sur lesquels elle peut emprunter diminuent.

 Comment IDA peut-elle contribuer à réduire les vulnérabilités à l'endettement de ses clients ?

 

IDA's outlays are financed by three thirds: regular replenishments, reflows from past loans, and market borrowing. Clients in debt means that grants are increasing, weakening its balance sheet and future income. To put IDA back on a more stable footing, debt vulnerabilities should be reduced. But how? And how can IDA contribute?

Les dépenses de l'IDA sont financées à travers trois voies : refinancements réguliers, remboursements de prêts antérieurs et emprunts sur le marché. L'endettement es clients signifie que les subventions augmentent, fragilisant son bilan et ses revenus futurs. Pour remettre l'IDA sur une base plus stable, les vulnérabilités de la dette doivent être réduites. Mais comment? Et comment l'IDA peut-elle y contribuer ?

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Les solutions possibles feront l'objet d'une prochaine note. Pour rester informé, suivez-nous sur Twitter ou LinkedIn ou abonnez-vous à notre newsletter.