Sommet de Paris pour un Nouveau Pacte Financier Mondial

QUELS SONT LES ENJEUX ?
Le Sommet pour un Nouveau Pacte Mondial de Financement approche à grands pas et les enjeux sont à la hauteur des attentes. Le système financier international ne parvient pas à tenir ses promesses en matière de développement durable. Le sommet est une occasion de prendre des mesures concrètes sur des questions clés concernant le financement climatique, la réaffectation des Droits de tirage spéciaux (DTS), la pression croissante de la dette publique et les sources de financement innovantes L'incapacité des pays développés à réaliser les investissements massifs nécessaires pour atteindre les objectifs cruciaux en matière de développement et de climat est particulièrement préoccupante. Dans le même temps, les pays développés peinent à trouver de nouvelles solutions de financement alors qu'ils sont confrontés à des tensions sociales et politiques croissantes sur leur territoire, dans un contexte de hausse des taux d'intérêt et de baisse des budgets de l'APD (Aide publique au développement) en pleine guerre en Ukraine et de relance économique post-COVID.
Au cours des huit derniers mois, le Finance for Development Lab a formulé plusieurs propositions visant à renforcer la capacité des pays en développement à gérer leur pression de la dette et à accélérer les investissements dans la transition climatique.
Événements affiliés au Sommet pour un Nouveau Pacte Financier Mondial - organisés par FDL et ses partenaires. #NouveauPacteFinancier
- Vendredi 23 juin | 7h30 - 8h30 | Événement hybride
"Coalition d'urgence pour la durabilité de la dette et la prospérité climatique"
NOTRE TRAVAIL
1. Définir les priorités
Très tôt dans le processus, le 6 janvier, lors d'un webinaire organisé par le Finance for Development Lab, la Secrétaire d'État française au Développement Chrysoula Zacharopoulou et l'Ambassadrice de l'OCDE Amélie de Montchalin ont annoncé les objectifs du sommet : 1. Restaurer l'espace budgétaire des pays confrontés à des difficultés à court terme, y compris les pays les plus endettés ; 2. Favoriser le développement du secteur privé dans les pays à faible revenu ; 3. Encourager les investissements dans les infrastructures "vertes" pour la transition énergétique dans les pays émergents et en développement ; et 4. Mobiliser des financements innovants pour les pays vulnérables aux changements climatiques.
- Note d'Analyse : "PRIORITES POUR LE SOMMET DE PARIS"
- Note d'analyse d'Ishac Diwan, Brendan Harnoys-Vannier et Martin Kessler : "IDA IN THE DEBT CRISIS" - L'IDA dans la crise de la dette
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Note d'Ishac Diwan, Martin Kessler et Emanuele Properzi : “IDA IN THE POORER COUNTRIES' DEBT CRISIS" - L'IDA dans la crise de la dette des pays pauvres
- Tribune publiée par Project Syndicate de Philippe Le Houérou et Ishac Diwan : "GROWING OUT OF THE DEVELOPING-COUNTRY DEBT CRISIS" - Comment aider les pays en développement à sortir de la crise de la dette
2. UN GRAND COMPROMIS POUR LA DETTE ET LE FINANCEMENT CONCESSIONNEL DES PAYS PAUVRES
Le financement des économies à faible revenu est confronté à un double défi. Tout d'abord, les résolutions de la dette sont dans une impasse, tandis que les appels à la Banque mondiale pour augmenter sa participation dans le financement des pays en détresse de la dette ont conduit à des négociations acrimonieuses. Deuxièmement, le fonds IDA de la Banque mondiale est le plus grand fournisseur de subventions et de prêts concessionnels au monde pour les plus pauvres, mais son efficacité et sa durabilité sont menacées.
Dans une série de documents, le FDL propose de renforcer les prêts de l'IDA de la Banque mondiale dans les situations de détresse de la dette et d'allouer les efforts financiers de chaque acteur de manière radicalement nouvelle.
3. FINANCER LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Le monde est arrivé à un carrefour climatique et une révolution dans le financement climatique est depuis longtemps nécessaire. Étant donné les besoins croissants des pays en développement, la création d'une nouvelle institution qui peut compter sur le soutien institutionnel de tous les pays, à l'abri des interférences politiques des donateurs, et avec la participation directe du secteur privé et de la société civile, est devenue une nécessité. Elle mobiliserait des fonds en vendant des crédits carbone, des obligations basées sur les résultats et des ressources fiscales pour réduire les coûts d'intérêt.
- Note d'analyse d'Hafez Ghanem : "EIGHT REASONS TO SUPPORT A NEW INTERNATIONAL GREEN BANK" - Huit raisons de soutenir une nouvelle banque internationale verte
- Note d'analyse de Stephen Paduano (LSE): ”SDR Rechanneling and ECB rule” - Réaffectation des DTS et règles de la BCE
- Note d'analyse de Hannah Ryder, Etsehiwot Kebret et Huiyi Chen (Development Reimagined): ”Options for channeling China’s SDRs to Africa” - Options pour la réaffectation des DTS de la Chine vers l'Afrique
4. MOBILISATION DES DTS INUTILISÉS
Une autre priorité clé du sommet de Paris est de trouver des moyens de concrétiser les promesses depuis longtemps attendues de réaffecter les DTS aux pays à revenu faible et intermédiaire. En 2021, les pays africains n'ont reçu que 5% de l'allocation totale de 650 milliards de dollars de DTS en raison du système de quotas obsolète du FMI.
Les pays du G20 se sont engagés à recycler 100 milliards de dollars, mais le FMI ne peut absorber que 60% des promesses et la comptabilité est plutôt douteuse. L'organisation One Campaign en fait le suivi ici. De nouvelles voies doivent être rapidement opérationnelles pour garantir que les fonds parviennent efficacement à ceux qui en ont besoin.